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La préservation de l'eau potable

Publié le

Depuis plus de 30 ans, l’agence de l’eau Adour-Garonne contribue à la préservation et à la restauration des eaux destinées à l’alimentation en eau potable, pour assurer une eau au robinet conforme aux normes sanitaires

Les normes de qualité pour l’eau potable

Cette eau est juridiquement très réglementée. Une nouvelle directive eau potable a été publiée le 23 décembre 2020 au Journal officiel de l’Union européenne et sera transposée en droit national dans un délai de 2 ans, soit d’ici au 12 janvier 2023.

L'eau potable dans le bassin Adour-Garonne

Depuis les années 2000, l’agence de l’eau Adour-Garonne, en partenariat avec l’Agence régionale de Santé (ARS), réalise périodiquement une étude sur la qualité de l’eau potable distribuée au robinet de l’usager.
L’analyse de la vulnérabilité de la qualité de l’eau sur 13 paramètres principaux (notamment bactériologie, turbidité, arsenic, nitrates, phytosanitaires…) permet d’identifier les facteurs de dégradation de l’eau distribuée sur le bassin Adour-Garonne.
La dernière étude (2021) identifie 2 082 unités de distribution à fiabiliser, sur lesquelles des problèmes de non-conformité de l’eau distribuée ont été soulevés. Elles représentent 53 % des unités de distribution du bassin et 33 % de la population desservie.
Tant au niveau organisationnel que technique, les problèmes, principalement bactériologiques, se situent au niveau des petites collectivités desservant moins de 500 habitants. La mutualisation des moyens (techniques, financiers) et des compétences reste l’un des points fondamentaux pour permettre aux petites communes de sécuriser de façon pérenne et à un coût acceptable leurs systèmes d’alimentation aujourd’hui trop fragiles.

Découvrir la dernière étude sur les unités de distribution en eau potable à fiabiliser (UDAF)

Protéger l’eau depuis la source plutôt que traiter

L'eau que nous utilisons est prélevée à proximité dans les milieux naturels, dans des ressources souterraines, des nappes ou bien en surface dans les cours d’eau ou les lacs. Les ouvrages qui permettent ces prélèvements en milieu naturel sont des captages d’eau. 
Ces captages sont précieux et à protéger pour garantir à la source la qualité de l’eau que l’on boit chaque jour et préserver la ressource en eau de demain.
Pour limiter les risques de pollution de la ressource en eau, des démarches de protection sont initiées depuis plusieurs années sur les captages d’eau potable.
Les points de captages sont protégés de réglementairement par les périmètres de protection et font l’objet d’une déclaration d’utilité publique. Ils sont notamment définis selon des critères hydrogéologiques.
Les périmètres de protection permettent de protéger prioritairement les captages des pollutions ponctuelles et accidentelles  mais également de réduire les pollutions en amont, dont les pollutions diffuses de l’aire d’alimentation de captage (AAC).

Ainsi, au sein de ces aires d’alimentation, sont établis des programmes ou plans d’actions visant à restaurer ou préserver l’état de la ressource en eau. 

Dans ce cadre, l'agence de l'eau accompagne les études de protection des captages et soutien le développement de Plans d'Actions Territoriaux - PAT- dont l'objectif est de préserver durablement la qualité de l'eau destinée à l'alimentation en eau potable.

« Programme RE.Sources pour la reconquête de la qualité de l'eau du Fleuve Charente »

Eau potable

Le saviez-vous ?

Reconquérir la qualité des eaux destinées à l’eau potable, notamment en réduisant les pollutions diffuses, constitue une des trois priorités d’intervention de l’agence de l’eau Adour-Garonne. Près de 30 millions d’euros par an d’aides ont été consacrés à l’eau potable au cours du 10e programme d’interventions de l’agence (2013-2018).
La protection préventive doit précéder ou accompagner systématiquement toute démarche curative.

Protéger l'eau tout au long de son circuit

L’eau potable effectue tout un circuit (première partie du petit cycle de l’eau) avant d’arriver dans les foyers. Plusieurs étapes sont prévues pour s’assurer de sa qualité.

  • prélèvement : choix adapté des sources et captages, surveillance de ceux-ci ;
  • production : établissement d'une filière de traitement avec des procédés adaptés à la nature de l'eau et au volume concerné ;
  • distribution : l’eau traitée est distribuée aux usagers par l'intermédiaire d'un réseau géré au mieux par la collectivité pour éviter que la qualité de l'eau qui y circule ne se dégrade.

L’eau potable fait l’objet de nombreux contrôles sanitaires, du point de captage à la distribution, en passant par toutes les étapes de production.

« L'eau potable : de la source au robinet »

Safe water summit

La préservation de l'eau potable : une priorité de santé publique

Ce colloque, organisé en novembre 2019 à Toulouse, à l’initiative du conseil scientifique du comité de bassin, sous le patronage des ministères de la Transition écologique et de la Santé, a réuni 700 participants (scientifiques, élus, industriels, gestionnaires de l’eau et associatifs). 
Il a permis d’aborder les risques sanitaires liés à l’eau de consommation. Les scientifiques sont venus éclairer le débat sur des notions complexes comme l’effet « cocktail » ou l’antibiorésistance. Ils ont également évoqué des pistes de solutions pour l’avenir en évoquant des traitements de résidus de médicaments ou des changements de pratiques à l’hôpital comme au sein de la sphère domestique. 
Les enjeux liés à l’eau, notamment à l’aune du réchauffement climatique, ont un lien notable avec la santé des populations. La pollution des rivières est au cœur des sujets avec la diminution des débits et la concentration des différentes molécules dans l’eau. La fabrication de l’eau potable deviendra plus complexe et plus couteuse si la ressource est plus chargée en micropolluants organiques (pesticides et métabolites, perturbateurs endocriniens, résidus
pharmaceutiques, etc.).
Ce colloque a aussi été l’occasion de rappeler que l’eau est le produit alimentaire le plus contrôlé.
La qualité sanitaire de l’eau de consommation humaine restera une priorité d’action pour tous les intervenants, mobilisant la connaissance et tous les moyens techniques nécessaires.

« Retour sur le Safe Water Summit en images »

Pour aller plus loin

Eau potable et normes sanitaires 

L’eau potable est le produit “alimentaire” le plus contrôlé. Une eau est dite potable quand elle satisfait à un certain nombre de caractéristiques la rendant propre à la consommation humaine.
Deux types de contrôles sont exercés :

  • un contrôle sanitaire, réalisé par l’agence régionale de santé (ARS) sur l'ensemble du système de distribution : points de captage, stations de traitement, réservoirs, réseaux de distribution, centres aquatiques (piscines, etc.), campings, restaurants ;
  • une autosurveillance permanente par les exploitants des services de distribution (régies municipales ou sociétés déléguées).

« Safe Water Summit - 18 novembre 2019 - Partie 1 »

« Safe Water Summit - 18 novembre 2019 - Partie 2 »

« Safe Water Summit - 18 novembre 2019 - Partie 3 »

La préservation de la ressource par la stratégie foncière

La stratégie foncière est un des leviers  pour préserver les ressources en eau et les milieux aquatiques sur un territoire (captages d’eau potable, cours d’eau et milieux humides…) : un guide sur les outils fonciers illustrés par des exemples opérationnels a été élaboré avec les Safer et mis à disposition des collectivités.

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