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Bassin versant Tarn-Aveyron
Géographie du territoire et spécificités
Situé à l’est du bassin Adour-Garonne, le bassin Tarn-Aveyron, bien individualisé, se situe à la limite de deux grands systèmes hydrographiques : celui du Lot au nord et celui de la Garonne à l’ouest.
D’une superficie de 15 500 km2, il est drainé par le Tarn (6700 km2), l’Aveyron (5300 km2) et l’Agout (3500 km2).
Le réseau hydrographique est dense et s’étend sur 5 secteurs :
- de la frange sud-est du bassin correspondant à la partie Cévenole du Massif central,
- à l’est marqué par les zones karstiques des Grands Causses,
- sur la partie médiane occupée par les plateaux schisteux et granitiques du Massif central,
- à l’aval où se trouvent les coteaux molassiques du Bassin aquitain,
- sur la partie nord-ouest où se situent les zones karstiques des causses calcaires du Quercy.
Le climat est de type océanique, voire continental sur les plateaux calcaires des Grands Causses. Les précipitations sont très variables en fonction du relief.
Enjeux et usages de l’eau
La population compte 800 824 habitants (2010), située majoritairement sur les principales agglomérations du bassin : Montauban, Albi, Castres, Rodez, Millau et Villefranche sur Rouergue. La densité de population (47 hab/km2) est largement inférieure à la moyenne nationale (97 hab/km2).
Un territoire à dominante agricole
Ce territoire est largement marqué par la présence des activités agricoles (la SAU s’étend sur environ 850 000 ha) : l’élevage prédomine en zone d’altitude à l’amont du bassin et les grandes cultures en plaine. A noter, à l’aval, la présence du vignoble des coteaux de Gaillac, classé en AOC.
Une industrie en perte de vitesse
L’activité industrielle, en forte décroissance, est cependant peu significative en comparaison avec d’autres territoires du bassin Adour-Garonne. L’industrie agroalimentaire, portée notamment par les productions laitières, est aujourd’hui dominante et de renom (Roquefort, Lacaune).
L’activité touristique liée à l’eau n’est pas à négliger : Gorges du Tarn et de l’Aveyron et nombreux grands lacs (au départ destinés à la production hydroélectrique.)
Principaux enjeux au regard de l’eau
- Une altération marquée de la qualité de l’eau avec un enjeu “pollutions diffuses” (nitrates, pesticides) et “élevages”,
- un déficit en eau en période d’étiage,
- une fragilité de la ressource en eau pour la production d’eau potable, une insuffisance de protection des captages pour l’alimentation en eau potable en eau superficielle, des contaminations bactériennes des unités de distribution en zone de montagne,
- un impact des équipements hydroélectriques sur la qualité biologique des cours d’eau,
- une menace de déséquilibre des écosystèmes des zones naturelles remarquables.
Publié le 28.07.2014