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Au service
des milieux aquatiques
du bassin Adour-Garonne

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Eau et activités économiques - L’élevage

L’élevage

Le bassin Adour Garonne est une zone importante d’élevage notamment de bovins (2,5 millions UGB (Unité Gros Bovin)). Pour les ovins (500 000 UGB), il est le premier bassin français de production de viande et de lait.  Caprins, porcs, volailles et palmipèdes sont également des productions importantes.

Les effluents d’élevage

Les stockages insuffisants ou défaillants des effluents d’élevage et leur écoulement direct dans les eaux superficielles engendre une forte charge de matière organique dans l’eau. Cette dernière entraîne une baisse du taux d’oxygène dans l’eau pouvant aller jusqu’à l’asphyxie de nombreux animaux dont les poissons. De même, la mauvaise utilisation des effluents d’élevage (fumier et lisier) au champ, peut engendrer des phénomènes similaires. En outre, les nitrates ou le phosphore non assimilés par les cultures sont ensuite entrainés vers les rivières et les nappes.

La conséquence principale de ces pollutions est l’eutrophisation des cours d’eau et des lacs. Les algues, par exemple, s’y développent en grand nombre et provoquent les mêmes phénomènes d’anoxie (manque d’oxygène) lors de leur dégradation. Dans le cas où les algues sont des cyanobactéries (bactéries photosynthétiques qui utilisent l’azote de l’air), il y a rejet de toxines dangereuses, voire létale, pour la santé animale et humaine.

L’abreuvement du bétail

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c’est le minimum de litre d’eau que boit une vache laitière par jour, soit 23 à 32 m² d’eau par an et par animal

 

 

Pour alimenter leurs animaux, les éleveurs prélèvent l’eau dans le milieu naturel (puits,  source, rivière) ou sur le réseau d’eau potable présent sur leur exploitation. Quand le bétail s’abreuve directement dans les cours d’eau et milieux humides, cela se traduit par :

  • des dégradations de la végétation des berges des cours d’eau et des milieux associés,
  • des apports de matières en suspension (colmatage des habitats aquatiques du fond des cours d’eau),
  • des apports de matières fécales pouvant être contaminés par des agents pathogènes nuisant à la qualité sanitaire de l’eau (abreuvement, baignade, alimentation en eau potable).

Pour éviter cela, l’agriculteur peut soit mettre en place sur les prairies des systèmes d’abreuvement de type pompe à museau ou aménager des descentes permettant au bétail de s’abreuver sans piétiner le cours d’eau. La mise en place de ce type d’actions participera également à préserver et maintenir la biodiversité au sein des milieux aquatiques.

 

Les produits vétérinaires

L’élevage, via l’accès direct des animaux au cours d’eau ou les rejets directs de bâtiments d’élevage, l’épandage d’effluents, peut contribuer à l’introduction directe de médicaments vétérinaires (antibiotiques, antiparasitaires, antifongiques, médicaments hormonaux) dans le milieu naturel.

 

Crédit photos ©Sylvie Jego-AEAG ; ©Jean-Louis Aubert-AEAG